J’étais curieux de découvrir les sons qui se cachaient derrière ces étranges pochettes. Sur la base de quelles recherches avaient-ils été composés ? J’imaginais des harmonies inconnues, qui ne parleraient qu’aux plantes, et n’apparaîtraient pas nécessairement mélodiques à une oreille humaine. Peut-être le tempo serait-il très lent, en accord avec le stéréotype selon lequel les plantes auraient tout leur temps ? Peut-être se synchroniserait-il avec la vitesse à laquelle l’eau se répand dans les tiges et les feuilles ? Peut-être la structure adopterait-elle une logique fractale, avec des séquences répétées à l’identique à différentes échelles ? Peut-être se déploierait-elle en une infinité de séquences, tel un réseau de racines ? Peut-être y aurait-il des rebondissements mélodiques entre racines et mycelium ? Peut-être sentirait-on un lien avec l’environnement, le vent, les vibrations de la lumière solaire ? Des variations sur une séquence de 24h, au rythme du jour et de la nuit ? Ou même de 365 jours ? Ou sur plusieurs siècles ?
Pourtant, lorsque j’ai pu écouter ces disques, j’étais de plus en plus perplexe.
Chacun d'entre eux amenait une nouvelle déception. Ce n’était pas, mais alors pas du tout ce que j’avais imaginé.
La performance Développement personnel pour plantes d'intérieur fait le récit de cette déception.